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Réflexions sur le bilan et le diagnostic
Cette rubrique vous donne des pistes sur le diagnostic et le bilan des enfants avec des troubles des apprentissages et des enfants sourds. Elle traite donc aussi des tests.
C'est la première fois que vous venez sur le blog ? Un document pour vous aider à voir ce que vous pouvez y trouver dans ce billet.
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Par Fany le 7 Février 2018 à 08:42
Je vous propose aujourd'hui une réflexion sur cet effet bien connu des orthophonistes.
D'où vient l'expression "effet test-restest" ? Comment est-elle apparue ? Quel est son fondement ?
Ce qu'on appelle l'effet test-retest en clinique c'est le fait de reproposer un test à un sujet dans un intervalle court et supposer que le sujet va avoir appris du test et obtenir de meilleurs résultats la seconde fois.
La vraie signification de l'expression "test-retest" s'emploie en statistique. C'est une mesure pour évaluer la fidélité, c'est-à-dire la capacité d'un test à mesurer de la même manière les capacités d'un sujet d'une évaluation à l'autre. Une explication ici. Mais généralement, on utilise d'autres outils pour mesurer la fidélité.
D'où vient l'amalgame ? Comment s'appelle cet effet alors ?
Pour répondre à ces différentes questions, j'ai consulté le livre de Jacques Grégoire, l'examen clinique de l'intelligence chez l'enfant paru en 2006 aux éditions Mardaga.
Le vrai nom c'est l'effet d'apprentissage. Il a été notamment mis en évidence en 2005 par Wechsler lui-même lors de la passation du WISC. Ce qu'il faut savoir pour le WISC, c'est que cet effet d'apprentissage affecte les moyennes des sujets (leurs notes brutes), c'est-à-dire qu'en moyenne, ces notes brutes ont augmenté, mais cela n'a pas affecté pas leur classement les uns par rapport aux autres (donc pas les notes standards). Pour plus d'infos, je vous invite à consulter le livre de Grégoire qui préconise du coup un espace d'un an entre deux passations de WISC pour éviter les effets d'apprentissage car cet effet s'estompe grandement dans le temps. Cependant, on peut s'interroger :
- pourquoi un an ? Dans son livre, Grégoire ne justifie pas ce temps. Il dit juste que l'effet s'amenuise avec le temps et qu'une autre étude de Canivez et Watkins (1998) la différence entre deux passations du test est de 0,5 pts pour des passations ayant eu lieu à 2 ans 1/2 d'intervalle.
- est-ce que l'effet d'apprentissage est le même quel que soit le test administré ? On peut inférer que non. Actuellement, aucun test ne propose une évaluation de cet effet. On peut alors regarder les indices de fidélité, ce que les manuels doivent donner (c'est le critère 8 des critères proposé par Bouchard, Fizpatrick et Janet, 1999). Dans cet article, seuls 3 tests francophones et connus des orthophonistes françaises ont ce critère dans leur manuel. Et encore une fois, le coefficient mesure la stabilité du test à l'aide d'outils statistiques mais pas l'effet d'apprentissage. Je ne connais aucune étude qui ferait ce qu'a fait Wechsler en 2005 avec un test de langage francophone.
Par exemple, les auteurs de la N-EEL ont utilisé la méthode test-retest pour évaluer la fidélité de leur test. Dans le manuel, on trouve des coefficients de corrélation entre les deux passations qui ont eu lieu entre 25 et 110 jours (on est loin d'une année). Pour la grande majorité de leurs sub-tests, la corrélation est élevée. Ça veut dire quoi ? Que les enfants se classent de la même manière d'une passation à l'autre, en gros, que si T est meilleur que J à la première passation, il sera aussi meilleur que J à la deuxième passation, mais cela ne nous dit pas si la note brute est la même et cela ne nous renseigne pas sur l'effet d'apprentissage.
L'effet d'apprentissage est-il le seul susceptible d'influencer la stabilité d'un test ?
Non Grégoire rapporte deux autres facteurs : l'évolution naturelle ou influencée par l'environnement et les erreurs de mesure inhérentes à la passation d'un test.
Bref, arrêtons d'appeler l'effet d'apprentissage "effet test-retest" pour éviter les amalgames. Redonnons lui son vrai nom "effet d'apprentissage".
Gardons le délai d'un an entre deux passations, tout en en connaissant ses limites (pas d'argument scientifique sur la précision du délai, délai posé pour le WISC mais qu'en est-il de l'effet d'apprentissage pour les autres tests ?).
Avez-vous d'autres sources sur l'effet d'apprentissage ? Vous ai-je convaincu d'utiliser ce terme ? Connaissiez-vous la vraie signification du terme "effet test-retest" ?
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5 commentaires -
Par Fany le 3 Octobre 2017 à 16:05
Si je vous demandais des mots clés au sujet de la dysphasie, si vous êtes orthophoniste, vous me parleriez "déviance", "persistance", "structurel", "différent d'un retard de langage", "sévère"…
Et c'est normal car dans les pays francophones, la conception des problèmes de langage en est restée là. C'est ce qui est raconté dans les formations initiales et continues. On dit que le retard de langage est moins sévère et qu'il n'est pas déviant et aussi qu'il ne persiste pas... Enfin, pas vraiment parce qu'on dit qu'il y a des gros retards de langage, qui persistent, comme les dysphasies. On dit que dans ce cas-là, ce qui est différent, c'est la déviance. On dit sur la base d'observations cliniques non répertoriées. On dit en se basant sur les écrits du Dr Christophe-Loïc Gérard qui datent de 1993, pour la première édition. Alors, en France et dans les pays francophones, on continue à chercher les déviances, on continue à employer ce terme, voire le terme de marqueurs de déviance. Dans les mémoires on les cherche aussi, on cherche comment faire la différence entre retard et dysphasie mais on ne trouve pas !
Pour ne pas froisser les francophones, même les chercheurs distinguent les deux conceptions : celle des francophones et celle des anglophones.
Alors ils disent quoi eux les anglophones ? A peu près ce qu'on trouve dans le résumé que je vous ai traduit ici.
Ils n'emploient plus le terme de déviance, leurs late talkers (parleurs tardifs) sont jeunes (avant 3-4 ans). Ils n'ont pas tout résolu, l'article dont est résumé ce que je vous ai traduit le montre bien. Ils ne sont pas d'accord et les études bien menées manquent, et elles manquent encore plus sur le français. Par exemple, de nombreuses études parlent d'erreurs atypiques au niveau de la phonologie (ce qui est assez proche de nos fameuses déviances) mais en français, nous n'avons quasiment pas d'études sur la phonologie développementale.
Donc, on arrête de parler de dysphasie pour plusieurs raisons :
- Pour se mettre à la page et se baser sur des études scientifiques, sur des avis d'experts internationaux qui ont mené les études qui montrent qu'il existe un continuum du développement normal jusqu'aux troubles les plus sévères en passant par des troubles transitoires et que la déviance n'a jamais été réellement montrée. Comment nommer des pathologies avec des noms distincts quand il n'y a pas de frontière nette entre les deux ?
- Pour ne pas se poser la question inutile de "est-ce un retard de langage ou une dysphasie ?" Mais plutôt : "y'a t-il des facteurs pronostiques connus ? Comment adapter mon projet de prise en charge à la sévérité du trouble ?" Dépenser de l'énergie à ces questions est bien plus profitable.
- Pour éviter de se retrouver avec des jeunes collégiens avec des séquelles de retard de langage... Des quoi ? Des séquelles de retard de langage ? Si le trouble du langage est encore audible en spontané et/ou s'il y a des répercussions sur les hauts niveaux de langage, n'est-on pas tout simplement en présence d'un trouble du langage oral ?
- Pour se rassurer. Comment ça ? J'ai rencontré de nombreuses orthophonistes (et oui, y'avait pas d'hommes) qui se disaient qu'elles devaient être vraiment nulles de ne pas faire la différence entre les deux... C'est normal ! Un des médecins du centre référent où je travaillais disait "je vous montre le même enfant à vous toutes, orthophonistes du service, et je suis sûre que vous ne me direz pas toutes la même chose. Certaines diront "retard", d'autres "dysphasie". Comment un diagnostic peut-il être autant sujet à caution dans une profession qui est la spécialiste de ce genre de diagnostic ?
La conclusion doit donc être, si on a éliminé les éléments médicaux discutés dans le fameux résumé : "trouble développemental du langage" en nommant les domaines déficients (phonologie, lexique, syntaxe, pragmatique) et les versants (compréhension, expression) avec des facteurs de risque ou de protection déterminant le pronostic (antécédents familiaux, troubles associés, nombre de domaines atteints, compréhension atteinte...). On peut aussi évaluer la sévérité en parlant des répercussions dans la vie quotidienne ou scolaire. Et c'est cette conclusion qui est importante. Si l'enfant est petit (moins de 3-4 ans), si on ne veut pas employer le terme de "trouble", on peut parler de "difficultés" mais on évitera autant que faire se peut le terme de "retard" qui sous-entend qu'on peut rattraper parce qu'aujourd'hui, personnellement, malgré mes 20 ans d'expérience, je suis incapable de dire avec certitude quels enfants auront résorbé leurs difficultés de manière complète (sans AUCUNE répercussion) de ceux qui garderont des troubles plus ou moins sévères.
Il y a eu une journée sur le trouble développemental du langage au niveau international le 22 septembre 2017. De nombreux chercheurs ont publié sur Twitter à cette occasion et l'Ordre des Orthophonistes et des Audiologistes du Québec, ainsi que Christelle Maillart ont parlé d'une traduction officielle en français pour Trouble Développemental du Langage. Pour l'OOAQ, c'est là. Pour Christelle Maillart, c'est sur sa page Facebook.
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11 commentaires -
Par Fany le 17 Mai 2017 à 08:13
C'est une question récurrente sur les groupes et en formation, qui se décline comme ça :
Comment interpréter un QI ?
Le psy dit qu'il est déficient…
Il n'y a pas d'écart entre verbal et non verbal, peut-on poser un diagnostic de TSLO ?
Alors tout d'abord, quelques ressources du web pour comprendre le WISC :
- Sur mon blog, mes notes lors d'une conférence donnée par une neurospy, Stéphanie Ianuzzi, qui a été ma collègue au centre de références des troubles des apprentissages : là.
- Pour compléter mes notes, un PPT de la même neuropsy.
- Des infos vulgarisées mais sans erreur (à part peut-être des raccourcis pour les pathologies) : là.
- Et enfin, un peu plus technique, un article de Grégoire paru dans le journal des psychologues : ici.
Une ressource sur le Web pour comprendre le lien avec les troubles des apprentissages : sur le site d'Alain Pouhet.
Et maintenant, deux références biblio, faciles à lire :
- Neuropsychologie de l'enfant de F. Lussier et J. Flessas, 2009, Dunod. Ma fiche de lecture ici.
- Conduite du bilan neuropsychologique de M. Mazeau, 2011, Masson.
Pourquoi l'écart Verbal/Perceptif, au profit du perceptif, est-il donné comme indispensable au diagnostic ?
C'était un critère proposé en 1981 par Stark et Tallal pour être sûr que le trouble était spécifique. Pour résumer, Trouble du langage = trouble des aspects verbaux du QI, pas d'atteinte du non verbal, donc spécifique.
Cela aurait pu être une bonne idée si :
- les enfants TSLO n'avaient pas souvent des atteintes non verbales, cf. revue de littérature de Albaret et Castelnau, Place des troubles de la motricité dans les troubles spécifiques du langage oral. Développements 2009 ; 1 : 5-13. C'est là. La carte mentale de Ju Cat ici.
- le WISC, quel que soit sa date d'édition, n'était une bonne mesure de langage. On mesure la compréhension, l'évocation lexicale mais pas la phonologie par exemple, ni la syntaxe. Ainsi, des enfants très informatifs et suffisamment intelligibles sans trouble majeur de la compréhension peuvent-ils réussir les sub tests du coefficient de compréhension verbale.
- le WISC n'avait pas changé. Dans la version 4, un sub-test faisant appel au langage se trouve dans la partie coefficient perceptif. Alors, certes, il n'y a pas de consigne complexe à comprendre mais dire ce qui est proche entre plusieurs images fait appel à la catégorisation et donc à un raisonnement verbal, complexe pour certains enfants et aussi à l'évocation, qui peut être problématique.
- un article d'ANAE ne le disait pas clairement ici, dans une revue de dossiers.
En bref, si tu es orthophoniste,
- demande à avoir les résultats du WISC en détails,
- rappelle-toi que la note de 8 à un sub-test, ce n'est même pas à -1 E.T.
- fais une formation avec L. Lesecq si tu le peux et si tu le veux (c'est la seule que je connais à ce jour sur orthophonie et psychométrie)
- ou alors bouquine, bouquine,
- et pose-toi les questions que je viens de t'évoquer.
PS dans les commentaires, ne me demandez pas de vous interpréter les résultats d'un WISC que vous me donneriez. Je supprimerai tout commentaire dans ce sens ;)
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4 commentaires - les enfants TSLO n'avaient pas souvent des atteintes non verbales, cf. revue de littérature de Albaret et Castelnau, Place des troubles de la motricité dans les troubles spécifiques du langage oral. Développements 2009 ; 1 : 5-13. C'est là. La carte mentale de Ju Cat ici.
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Par Fany le 7 Septembre 2016 à 13:45
Pour celles et ceux qui n'auraient pas vécu sur la planète Terre de l'orthophonie, EVALEO est la grande sœur de l'EVALO, une batterie de tests ultra-complète, mais pour les grands. J'ai eu la chance de participer à l'étalonnage. Ça a été un immense travail mais j'ai trouvé ça super.
Ah et pour ceux qui se demanderaient quand ça sort, ..., pas avant 2017, c'est clair. Mais je n'ai pas de détails.
Pourquoi c'est bien de participer à l'étalonnage ?
- se remettre dans la tête la norme du langage oral, écrit et des capacités associées en tête, norme qu'on a tendance à oublier.
- se tenir au courant des dernières avancées de la recherche pouvant avoir un lien avec l'évaluation en orthophonie : les auteurs ont fait un travail important pour décrire les apports théoriques sur lesquels ils se sont basés.
- et les justifications que les auteurs avancent, bien sûr : être partie prenante des avancées en orthophonie.
Pourquoi ça va être une batterie super ? Pourquoi on va attendre sa sortie avec impatience ?
La raison principale, c'est parce que ça va nous faire une batterie bien complète qui mettra en lien différentes compétences comme Evalo et qui devrait tester à peu près tout ce qu'on peut tester, et ce dans des tranches d'âge où on est parfois démunis ou alors, pour lesquelles nos tests datent un peu. Au-delà des épreuves habituelles, entrons un peu dans le détail :
- comptabilisation des temps de latence pour la dénomination. Chouette, une épreuve de déno après 6 ans, moderne, qui sépare phonologie et lexique, et qui prend en compte ces temps !!
- une épreuve de choix orthographique grammatical et ça, c'est vraiment aidant pour la rééduc. Je le fais parfois en bilan pour voir si, quand on enlève la contrainte de dictée, les enfants connaissent les règles d'accord. Là, on aura un étalonnage, en tout cas, s'il est concluant.
- une épreuve d'empan visuo-attentionnel (cf. travaux de Sylviane Valdois et quelques-unes de ses publications en anglais là),
- une épreuve de conscience articulatoire,
- des récits écrit et oral, sur les mêmes images et donc comparables,
- une vraie épreuve de pragmatique sur les émotions, la théorie de l'esprit,
- des comparaisons de lecture de textes entre texte signifiant et texte non signifiant,
- une épreuve qui se base sur les travaux de S. Majerus sur la mémoire à court terme, la mémorisation de l'ordre sériel.
Donc, personnellement, je l'attends, cette batterie et elle m'a manqué lorsque j'ai fait tous les bilans de nouveaux enfants que j'ai, en prenant une collaboration.
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20 commentaires -
Par Fany le 9 Mars 2016 à 10:40
Peut-on utiliser ces termes pour caractériser le langage des enfants ?
Ils sont utilisés en aphasiologie adulte.
Voici les définitions que donne le dictionnaire d'orthophonie (Brin et al, OrthoEdition, 2004) :
Agrammatisme = "défaut de construction grammaticale des phrases […] aboutissant à un style télégraphique par la tendance générale à la juxtaposition de mots et à la réduction de leur nombre."
Dyssyntaxie = "production linguistique pathologique caractérisée par une destructuration de la construction des phrases […] altérant le contenu informatique du message, jusqu'à le rendre complètement incompréhensible pour l'interlocuteur. L'aspect surabondant des productions […] distingue la dyssyntaxie de l'agrammatisme."
Alors, bon, déjà, moi je n'ai pas appris cela pour la différence entre les deux, concernant les enfants. Pour moi, l'agrammatisme, c'était l'absence totale de syntaxe (uniquement juxtaposition) alors que la dyssyntaxie correspondait à une présence de mots fonctionnels mais avec des erreurs.
Correspondent-ils à des réalités de la syntaxe des enfants dysphasiques ?
Par exemple, dans cette étude relayée sur l'excellent blog Tout cuit dans le bec, c'est non. En effet, cette étude réalisée chez des enfants français, montre que les enfants de 3 ans à 4 ans avec un trouble primaire du langage ont un niveau de morphologie comparable à des enfants plus jeunes mais de même longueur moyenne d'énoncé et il va sans dire qu'il ne viendrait à l'idée de personne de caractériser les productions syntaxiques d'enfants en développement d'agrammatique ou dyssyntaxique.
Alors, comment caractériser la syntaxe ?
Bah, d'abord on arrête de dire que c'est une dyssyntaxie ou un agrammatisme, parce que c'est faux et parce que cela ne nous aide pas pour la rééducation.
Il est plus intéressant de comparer les productions des enfants à celles d'enfant plus jeunes en utilisant des tables de progression syntaxiques en estimant une longueur moyenne d'énoncé (LME) et en caractérisant les morphèmes fonctionnels, qu'ils soient liés (comme les flexions) ou non (prépositions, pronoms…).
Pour la rééducation, on se base sur ces stades pour être dans la zone proximale de développement. Vous pouvez vous aider de la progression publiée sur le blog ici.
Utilisez-vous ces termes pour caractériser le langage des enfants dysphasiques ? Quel avantage en tirez-vous ?
Ajout le 29/04/16 :
Un peu plus loin dans la définition... Une autre source...Suite à une discussion en formation sur ces termes, j'ai cherché un peu plus que les définitions du dictionnaire d'orthophonie et j'ai même compris les définitions qui y sont données grâce à cette recherche. Je suis tombée sur cet article (de l'agrammatisme à la dyssyntaxie, Dordain et al, 1988) un peu ancien certes, mais si on s'intéresse à l'historique de ces termes, bah, ça nous va bien. On a accès à la première page uniquement mais c'est suffisant. On y apprend que l'agrammatisme caractérisait la syntaxe des aphasies de Broca alors que la dyssyntaxie, celle des aphasies de Wernicke. Voilà d'où vient la notion d'informativité de la définition du dictionnaire d'orthophonie. Ces deux termes sont apparus en 1884 pour l'agrammatisme et 1934 pour la dyssyntaxie. Quelques lignes plus loin, les auteurs précisent que traditionnellement l'agrammatisme est caractérisé par l'omission des mots fonctionnels alors que pour la dyssyntaxie, c'est plutôt des substitutions de ces mots, ce qui ressemble plus à ce que j'ai appris.
A la suite de cela, je me suis posé une question et j'aimerais bien que des orthos calées en neurologie adulte me répondent. J'ai crû comprendre qu'aujourd'hui, on ne parlait plus ni d'aphasie de Broca ni d'aphasie de Wernicke et je me suis demandé si on utilisait toujours cependant les termes de dyssyntaxie et d'agrammatisme. Y'a t-il quelqu'un dans la salle pour répondre ?
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