• Le travail avec les alphas

    Sur un groupe de FB, on posait la question de comment utiliser les alphas. Avant de répondre à cette question, il faut s’en poser une autre. A quoi servent les alphas ? Ils permettent de faire un lien direct entre un graphème et un phonème, à l’aide d’une petite histoire. Ils vont donc aider les enfants à mémoriser les correspondances graphème-phonème. Par ailleurs, leur enrobage est ludique et permet d’apporter cette dimension dans un apprentissage qui paraît rébarbatif pour certains enfants.

    Comment ai-je utilisé les alphas ?

    Trois enfants dysphasiques que j’ai suivis avaient bénéficié des alphas dans leur école avant de venir dans l’institution où je travaillais. Pour le premier, j’ai assez peu repris cela, il en a eu peu besoin, sauf pour le « g ». Il parlait du gulu et pouvait ainsi soit écrire correctement ce graphème, voire le lire parfois. Pour le deuxième, je les ai réutilisés car il faisait de grosses confusions « b » et « d » et ce lien graphème-phonème avec les alphas s’intègre parfaitement à ce que je propose dans la rééducation des confusions (voir ). Enfin, avec la troisième enfant, nous avons repris les alphas, pour la transcription et pour les graphèmes composés, car c’étaient deux tâches compliquées pour elle. C’est pour elle que j’ai investi dans le loto des alphas qui permet de travailler et la transcription, et les graphèmes composés (c’est dans cette boîte que se trouvent les histoires de « ou », « an » et autres …).  Pour la transcription, je décris la façon dont je procède dans mon loto p. Ainsi, je dis à l’enfant qu’on va jouer au loto. Pour cela, il faut préparer le jeu. Pour les planches choisies, il doit choisir les alphas mobiles. Puis, en copie différée, il écrit les mots de la planche (un à la fois ou plusieurs, selon les possibilités de l’enfant). Enfin, une fois que tous les mots ont été écrits, on ne prend que les alphas dont on a besoin pour les planches. On pioche chacun son tour un alpha et on s’aide des mots écrits en copie différée pour savoir où va l’alpha pioché.

    Cette année, je suis un petit garçon qui a une dysphasie lexicale-syntaxique, autrement dit, il a un trouble d’évocation lexicale majeur. Après quelques séances en imprégnation syllabique seule, je me suis aperçue que la fusion phonémique ne lui posait pas de problème mais qu’il avait du mal à retenir la correspondance grapho-phonémique. Comme c’est un enfant assez immature, il a vraiment adhéré aux alphas et ainsi, il retient les correspondances. Il ajoute parfois un geste qu’il a créé seul, que je guide parfois pour qu’il ressemble aux gestes Borel. Nous utilisons aussi le loto des alphas pour travailler la transcription. Je ne lui ai pas raconté le conte. Je voulais travailler avec les parents pour qu’ils le fassent (je ne l’ai pas fait assez). Je lui racontais juste les petites histoires pour se souvenir des phonèmes.

    Pour moi, l’indispensable : les figurines (personnellement, je les emprunte à une collègue), le loto des alphas et le conte. Ensuite, on trouve des tas de choses sur le net (comme sur mon blog, dans la rubrique aphas et IS), notamment la police des alphas (téléchargeable ici) indispensable pour créer soi-même des exercices.

    En conclusion, l’utilisation de cette méthode, comme de toutes les autres, ne doit pas être systématique mais peut aider certaines rééducations et c’est ce que j’ai essayé de vous faire partager dans cet article.

    Le site officiel des alphas : la planère des alphas.

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