• Voici un petit jeu que j'ai construit pour un enfant sourd qui a du mal avec la préposition "de". Nous avons, au départ, travaillé avec le classeur les prépositions à/de qui n'est malheureusement plus édité, après avoir joué avec des animaux puzzle en 3 D. Ca restait compliqué, notamment parce qu'il ne connaît pas le genre des substantifs. Alors, je me suis dit qu'on allait s'entraîner sur 4 animaux, par imprégnation. Voilà donc, comment est né ce petit jeu que je partage avec vous.



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  • A venir cette semaine :

    - un abus de langage que j'ai souvent relevé ... à corriger SVP.

    - un petit jeu de syntaxe : la maison des animaux.


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  • J'avais pris l'habitude de remercier tous ceux qui mettaient un commentaire dans le livre d'or mais je trouve que cela alourdit cette rubrique. Donc, ce matin, j'ai supprimé tous mes commentaires et je remercie d'avance toutes celles et tous ceux qui prendront la peine de mettre un mot !

     

    A vous...


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    Je sais que certains profs « traînent » sur le blog. Et il y a beaucoup d’enseignants spécialisés ou non qui me suivent sur Twitter. Je voudrais illustrer nos différences de points de vue sur les enfants.

    Loulou a bientôt 10 ans. Il a une dysphasie expressive avec un petit trouble phonologique, un manque du mot et un petit trouble de l’encodage morphosyntaxique. Son langage oral est fonctionnel : il est intelligible, informatif et se débrouille bien en conservation, ce qui d’ailleurs ferait dire à certains que Loulou souffre plutôt de séquelles de retard de parole et langage …. Sa lecture est, elle aussi, fonctionnelle. Elle est lente mais Loulou peut lire à haute voix et comprend parfaitement ce qu’il lit, même des textes de niveau CM. C’est en orthographe que les difficultés sont les plus marquées car son orthographe n’est pas toujours phonologiquement plausible. De plus, il souffre de difficultés graphomotrices.

    Il a passé les 4 dernières années dans le centre où je travaille. Il vient d’être réintégré en CM1, dans son école de quartier, avec une année de retard sur son âge chronologique et l’ergothérapeute et moi-même sommes allées rencontrer l’équipe de l’école (le directeur, son enseignant, la psychologue scolaire et d’autres enseignants intéressés par une information sur la dysphasie) pour présenter la dysphasie et le profil de Loulou.

    Pendant notre présentation, je voyais bien que M. le prof de Loulou n’avait pas l’air très intéressé. Il était peut-être fatigué aussi mais il fermait régulièrement les yeux. Au moment des diapositives des aménagements, il nous explique que pour lui, Loulou n’a pas plus de difficultés que les élèves de sa classe : il n’est pas fatigable, il peut écrire très bien quand on lui donne un modèle, connaît ses tables de multiplication, résout très bien les problèmes de mathématiques.

    Mon premier sentiment, c’est « chouette, Loulou s’en sort bien ! ».

    Mon deuxième sentiment, c’est « on sait qu’il peut faire tout ça. C’est pour ça qu’on l’a réintégré. C’est un enfant volontaire qui doit se donner à fond, mais à quel prix. » Alors, ma collègue et moi essayons de reparler de la notion d’effort cognitif, du fait que la fatigue ne se présente pas de la même manière chez tous les enfants : il n’a pas l’air fatigué mais d’autres manifestations peuvent apparaître. Il finit par comprendre ce qu’on veut dire quand on parle de l’expression écrite qui est la tâche la plus ardue pour Loulou qui doit mobiliser toutes ses ressources pour gérer l’orthographe phonétique, lexicale, grammaticale, son geste grapho-moteur, la construction de phrases, etc… Et là, il a vu qu’il n’était pas tout à fait comme les autres.

    Mon troisième et dernier sentiment, c’est « a priori, le prof de Loulou le voit comme un élève performant et ce regard peut aussi lui faire du bien. »

    J’ai souvent entendu cela en me rendant dans les écoles où on réintégrait les enfants : « oh, là, là, vous vous faîtes tout un monde, mais il se débrouille bien, cet enfant ! ». On réexplique que c’est pour ça qu’on l’a réintégré, on savait que cet enfant pourrait y arriver. Un passage par l’enseignement spécialisé ne veut pas dire qu’on y restera toute sa scolarité. Et le but des structures où j’ai travaillé, il est là, réintégrer les enfants dans leur école, dans la « vraie » vie. Cependant, ces enfants restent vulnérables, leurs apprentissages ne sont pas automatisés et si on pouvait mesurer l’effort cognitif qu’ils fournissent, on verrait combien cela est difficile pour eux !! Et puis, la dernière chose, c’est qu’on se remémore les mots qu’on avait vus dans les cahiers de ces enfants avant l’école spécialisée « ne fait rien, n’apprend pas ses leçons, n’écoute pas en classe ». Oui, l’enseignement spécialisée leur a fait rattraper un certain retard (pas partout), leur a redonné confiance en eux, en leurs apprentissages, en l’école, mais de grâce, chers professeurs, mesurez bien ce que ça leur demande, certains aménagements proposés sont là justement pour que l’effort soit moindre et qu’ils puissent se concentrer ailleurs que sur la formation des lettres ou le pluriel des substantifs, ne les dégoûtez pas de l’école à nouveau ;)


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  • Qu'est-ce qui vous a intéressés au mois de septembre ?

    La page la plus vue : progression morphosyntaxe expressive. La page a bénéficié d'un lien que j'avais mis sur la liste des orthos du Québec ;)

    La rubrique la plus vue, comme en juillet : alphas et imprégnation syllabique.

    Le mot clé le plus utilisé pour arriver sur mon blog : "mémoire en orthophonie". On voit que les étudiants se penchent là-dessus ;)


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