• Priorités dans la rééducation - 1ère partie

    Face à un patient atteint de trouble sévère, on a parfois du mal à choisir des objectifs de travail réalisables. En effet, devant l’ampleur et la multiplicité des troubles, on peut avoir tendance à proposer du saupoudrage : un peu de phono, un peu de lecture, un peu de vocabulaire, un peu de syntaxe … Or, c’est justement en cas de pathologie sévère, que le saupoudrage n’est pas adapté car il n’y a pas, dans ce cas, la répétition nécessaire aux acquisitions et/ou aux apprentissages, d’où l’importance de choisir des priorités.

    Pour illustrer cet aspect fondamental, je vais partir d’un enfant que je connais que je vais appeler Aurore (ce n’est pas son prénom). Ce ne sera pas une vraie étude de cas mais le produit de ma réflexion.

    Pour définir des priorités, on a besoin de plusieurs données fondamentales (voir, par exemple, le modèle interactif d’intervention langagière de M. Monfort) : développement normal, connaissances sur la dysphasie, bilan complet (cf. mon article sur le bilan complet), aspect fonctionnel de la communication, plainte-s,  environnement social et scolaire.

    L’aspect fonctionnel de la communication, que j’appelle aussi gêne fonctionnelle, ne concerne pas uniquement ce que l’enfant exprime devant ses difficultés ou ce qu’il ressent mais ce qui va entraver la communication au quotidien avec cet enfant, et donc la gêne de ses interlocuteurs. Parfois cela recouvre la plainte (qui n’est pas forcément celle de l’enfant, mais peut être celle de l’entourage familial et/ou scolaire), parfois, non. Il est important de faire la différence entre les deux. On va donc chercher quels sont les troubles les plus invalidants. Cela pourra correspondre aux troubles les plus sévères observés lors du bilan, mais pas forcément. Quelques séances sont donc quelques fois nécessaires, en plus du bilan, afin d’observer la communication de l’enfant.

    L’environnement social et/ou scolaire est une donnée dont il faut tenir compte, même si, bien sûr, tout notre plan de rééducation ne se fonde pas dessus. En effet, on ne peut pas avoir les mêmes axes pour un enfant en SEGPA que pour un enfant en ordinaire, et cela indépendamment du trouble, même si le plus souvent, l’orientation a été faite en fonction du trouble.

    La suite demain

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  • Commentaires

    1
    Marie-Amélie C
    Mercredi 14 Novembre 2012 à 20:32

    Là là, ça c'est une bonne idée de réfléchir là-dessus ! je suis en plein dans ce questionnement face à une de mes petites patientes...

    j'attends la suite avec impatience !

    bises

    2
    Fany Profil de Fany
    Mercredi 14 Novembre 2012 à 20:37

    Eh, eh, tu verras demain ;)

    3
    Lundi 12 Mai 2014 à 18:24

    Bonjour Fati. Je supprime votre commentaire car ce blog n'est pas un site de renseignements tout venant sur le matériel d'orthophonie...

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